Attaque de tristesse et délivrance
Je suis parfois comme ce soir frappée d'une forte mélancolie ou plutôt de tristesse, je dirais même une très grande tristesse. C'est une douleur sourde qui gronde et glapit sous ma légèreté de vivre habituelle. Elle est lente et visqueuse, elle prends ses aises dans mes pensées et mon corps.
Ce qui arrive alors, c’est que toute mon énergie m'échappe. Elle m'impose une sorte de désespoir qui vient d’ailleurs. Une envie de pleurer, un sentiment de poids énorme sur moi, un assombrissement absolu que je voudrais fuir… En réalité , je n'ai pas de tristesse, c'est plutôt la tristesse qui m'a.
« Je n’avais pas l’intention de publier cela. J’écrivais ces mots sur mon journal intime et soudain je sentis que la tristesse avait disparu…
Que s’est-il exactement passé ? Et bien, je me suis mise à écrire et pour bien la décrire, je me suis plongée dans la sensation. Ainsi tandis que je prenais le temps de voir ce qu’elle me faisait sentir, comme un chimiste observant l’expérience, elle perdit toute sa puissance sur moi, elle s’était vraiment évaporée !
J’avais déjà entendu dire qu’il fallait regarder ses peurs comme on regarderait un objet extérieur à soi pour pouvoir s’en guérir. Qu’il fallait pratiquer cet état de « témoin », c’est à dire sortir de sa douleur et se placer à l’extérieur de soi. Car en effet, je ne suis pas l’expérience de la tristesse mais bien la conscience qui fait l’expérience de la tristesse.
Je l’avais entendu dire et sans doute pratiqué de nombreuses fois juste en prenant du recul sur une situation. Mais jamais l’effet libérateur ne fut aussi ostensiblement efficace, rapide et définitif.
Je vais tâcher d’y penser la prochaine fois qu’elle revient rôder cette vampire… Vite mon journal intime ! Je vais te décortiquer Tristesse et tu en seras réduite à ce que tu es vraiment : vaine, inopportune et inopérante «
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Crédits photos :
1 de Martial Denais : http://www.photosmd.fr
2 de Laura Williams : http://laura1995.deviantart.com/